ENTRER DANS LA VILLE : REGARDS SUR LE PATRIMOINE URBAIN DE PITHIVIERS
Durant l'année 2018-2019, les élèves de l'enseignement exploratoire "patrimoine" du lycée Duhamel du Monceau sont partis à la découverte du patrimoine urbain de Pithiviers
source de l'image ci-dessus : archives municipales de Pithiviers
LE CHÂTEAU DE BELLECOUR
Il a été bâti entre 1695 et 1697, par Alphonse-Charles de Bareillier de Forteville. Cependant, le propriétaire a changé plusieurs fois depuis le XVIIIème, le premier était Jean Mercier, puis Pierre LeJeune en 1781, Hippolyte LeJeune son fils.
En 1812, il a ensuite été vendu à Jacques Bourgoin en 1939 puis a été acquis par la société immobilière Mortefontaine en 1976, pour pouvoir permettre l'installation de religieuses dominicaines, qui transforment le château en internat pour jeunes filles. Pour finir, elles vendent le domaine 2,5 millions de francs à la ville de Pithiviers le 25 septembre 1984. En mai 1999, les élus décident d'investir 116.000 francs (sois 17684.086 euros) dans la rénovation du château pour le transformer en galerie d’art. Mais, en 2004, l'aventure artistique s'arrête et le château n'accueille plus que le centre de loisirs. Source de la photo : http://www.pays-du-pithiverais.fr
LA COLLÉGIALE
Il est possible d'y voir les vestiges de deux églises.
La plus ancienne, Saint-Salomon Saint-Grégoire, était une des églises les plus vastes de son époque. Elle fût bâtie au XIème siècle par Héloïse de Pithiviers dans un style Roman. L’église a deux niveaux: un rez-de-chaussée et une crypte.
La crypte qui a été créée peu après la construction de l’église romane, est à demi enterrée. Elle est constituée d'un chevet entouré de quatre absides où étaient exposées les reliques des Saints. Il n’en reste qu’une aujourd’hui. Elle ne sera ensuite plus utilisée en tant que crypte mais en tant que caveau au XVIIIème siècle. Elle deviendra au début du XIXème siècle une fosse d’aisance.
Suite à une réaction chimique provoquée par un incendie les pierres sont devenues roses cependant nous ne savons pas si il s’agit de celui de 1044 ou de 1562 (guerres de religions). Ce dernier a fortement endommagé l’édifice.
Son clocher est construit au XIIème siècle.
La seconde fût construite au XIIIème siècle à l’époque gothique suite à la destruction de la première. On suppose que sa construction s’étale sur près d’un siècle car les moyens manquaient. Elle est composée d'un chevet plat qui comprend trois nefs voûtées en croisées d'ogives. Seule subsiste celle du sud. Après la Révolution de 1789 elle n’est plus utilisée comme une église, ses meubles sont vendus aux enchères puis elle devient une école pour garçons. Il en reste seulement une tour sans toiture qui fait partie du bâtiment de la mairie, le bas côté nord est devenu un préau et une salle de classe, une absidiole et une travée ont été transformées en logements.
On retrouve à travers son architecture complexe le fruit des modifications successives du bâtiment au fil des âges.
La collégiale possédait un four à pain. A l'époque, Héloïse de Pithiviers accepte St-Grégoire d'Arménie qui donne la recette du Pithiviers.
Elle sera fermée en 1791 puis servira d'hôpital en 1870. L'édifice devient, au début du XIXème siècle, une école pour filles elle sera fermée au début du XXème siècle.
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Source de la photographie : photographie des élèves auteurs
LE JARDIN DE LA MAIRIE
Le jardin de la mairie fût construit par Héloïse de Pithiviers, il s'agit de l'ancienne cour du donjon qui fût détruit pour récupérer les pierres. On y trouve également les vestiges des différentes églises {collégiale} . Cette place offre une bonne vue sur les alentours de Pithiviers par sa hauteur, ce qui est un avantage stratégique notamment pour la défense de la ville.
Il est aujourd'hui agréable de s'y reposer ou de s'y promener. Elle offre également un beau panorama sur la ville.
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Source de la photographie: photographie des élèves auteurs
LE PITHIVIERS
Le Pithiviers est une pâtisserie dont il existe deux sortes : le fondant et le feuilleté. Le fondant est le plus ancien. Il a été conçu à l'époque gallo-romaine. A cette période les amandes furent apportées par les Romains. Ces années là , la farine de blé fût d'une excellente qualité dûe aux nombreuses pluies. La recette du Pithiviers feuilleté fût apportée par St-Grégoire d'Arménie lorsqu'il fût accepté dans la collégiale par Héloïse de Pithiviers.
Chaque années la confrérie du Pithiviers organise le concours du meilleur Pithiviers afin de promouvoir ce symbole régional. En 2019 elle obtient le label de "site remarquable du goût". La confrérie confectionne également, pour la St-George, un immense Pithiviers fondant, cette année l'objectif est de 120 mètres.
Le record du plus long Pithiviers feuilleté est de 156.45 mètres en 1996 pour le Téléthon. Il s'étendait de la place du Martroi jusqu'à la place Duhamel.
Le record du plus long Pithiviers fondant est de 121,32 mètres en 2018 une partie des bénéfices seront versés à l'association Défis événement handicap.
Pour confectionner votre Pithiviers fondant:
Les ingrédients:
La pâte:
- 200 g de poudre d'amandes
- 200 g de sucre
- 200 g de beurre
- 25 g de farine
- 4 Å“ufs
- 1 cuillère à soupe de rhum
Le glaçage:
- 200 g sucre glace
- 3 blancs d’œufs
- fruits confits, cerises et angéliques pour la décoration
Préparation:
Préchauffer le four à 200°,
Faire fondre le beurre,
Dans un saladier, mélangez les amandes et le sucre et incorporez, toujours en fouettant, les œufs un à un. Ajoutez la farine, le beurre et le rhum, battez encore jusqu'à obtenir une pâte très sableuse.
Versez le tout dans le moule de votre choix,enfournez à mi-hauteur, laissez cuire à 200°C pendant environ 30 minutes.
Si le Pithiviers brunit trop vite, protégez sa surface avec une feuille d’aluminium. Vérifiez la cuisson avec un couteau.
Préparation du glaçage :
Fouettez le sucre glace et les blancs d’œufs.
Après la cuisson glacez le Pithiviers avec une spatule et décorez-le avec des fruits confits.
Laissez le tiédir avant de le servir et bon appétit!
Pour confectionner votre Pithiviers feuilleté:
Les ingrédients:
Feuilletage :
- 125g d'eau
- environ 5g de sel
- 200g de beurre
- 250g de farine
Crème d'amandes :
- rhum
- 1 Å“uf battu pour la dorure
- 3 Å“ufs
- 125g d'amandes en poudre
- 125g de sucre semoules
- 125g de beurre mou
Préparation du feuilletage :
Faites-le vous-même ou procurez-vous en prêt à l'emploi.
Mélangez farine, beurre et sel jusqu’à obtenir une pâte sableuse. Renversez sur un plan de travail et formez un puits au milieu.
Versez-y l'eau froide et incorporez-la progressivement avec une cuillère en bois. Pétrissez très légèrement et sans excès pour que la pâte forme une boule. Donnez-lui une forme à peu près carrée.
Retirez l'excédent de farine sur la pâte et pliez-la en trois en superposant le haut et le bas en retirant l'excédent de farine après avoir rabattu le premier côté (l'idée est de ne pas emprisonner trop de farine au moment du pliage).
Donnez un quart de tour à la pâte et répétez les deux étapes précédentes (étalez et pliez).
Tournez-la à nouveau, puis étalez et pliez, faire cette manœuvre quatre fois au total (vous pouvez faire 1 à 3 tours de plus). La forme de vos rectangles sera de plus en plus nette au fur et à mesure des tours.
Après le dernier pliage, tapotez le dessus et les bords de la pâte avec le rouleau à pâtisserie pour lui donner une forme à peu près carrée ou rectangulaire. Posez-la sur une assiette, couvrez, et mettez au frais au moins 1 heure avant de l'utiliser.
Selon la température de votre réfrigérateur, votre pâte pourra être prête à l'emploi directement au sortir du frigo. Si elle est trop difficile à travailler, laissez-la reposer 30 minutes à température ambiante.
Préparation crème d'amandes :
Mélangez le beurre mou, le sucre, la poudre d'amandes et un œuf, brassez l'ensemble, ajoutez progressivement les autres œufs et le rhum puis gardez au frais jusqu'à l'emploi et évitez de mélanger cette préparation.
Le montage :
Découpez deux morceaux de feuilletages (un de 250g l'autre de 300g) les arrondir sommairement.
Allongez le plus petit de forme ronde sur environ 4 mm d'épaisseur. Posez le sur une plaque, amincir la partie centrale avec la paume de la main.
Étalez de la crème d'amandes sur une épaisseur de 2 à 3 cm en s'arrêtant à 3 cm des bords. Dorez cette partie nue à l’œuf battu puis la recouvrir avec l'autre morceau allongé un peu plus long. Ramenez la pâte vers l'intérieur pour encercler la crème d'amandes (surtout ne pas tirer sur la pâte) appuyez sur les bords pour bien souder en évitant d'écraser la crème d'amandes. Mettez au réfrigérateur entre 20 et 30 minutes.
Une fois refroidi, découpez le surplus à 1 cm de la crème d'amandes en ayant soin de ne pas la toucher. Dorez la surface à l’œuf, rayez cette dernière avec la pointe du couteau. Faites un trou au centre 1/2 cm de diamètre (important) - Mettez au four.
La cuisson :
Dans un premier temps à 230°C jusqu'à légère coloration de la surface, puis à 180- 200°C pendant 20 ou 30 minutes. A la sortie du four passez à l'aide d'un pinceau une petite couche de sirop pour le faire briller ou parsemez sur la surface du sucre glace et le faire glacer dans un four à 250°C (surveillance recommandée).
Conseils :
Si le feuilletage s'étend mal laissez le reposer au frais 15 ou 20 minutes. Bien souder les bords autour de la crème d'amandes afin que celle-ci ne s’écoule pas sur la plaque pendant la cuisson. Utiliser de préférence une " tourtière ronde" plutôt qu'une plaque qui risque de se déformer au four.
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Source de la photographie: photographie des élèves auteur Ã
Pithiviers dans la pâtisserie "Au péché mignon"
LE CHÂTEAU DE L'ARDOISE
Situé sur la place de l’Etape, il a été construit au milieu du XVIème siècle par le charpentier Pierre Fesset et le maçon Pierre Dussier pour Gouault Archambault qui était conseiller du roi. Ce bâtiment servait principalement de gîte, permettant aux rois de passage à Pithiviers d’y séjourner. On sait que Charles IX, Henri III, Henri IV, Louis XII et surtout Louis XIV y auraient séjourné avec leurs cours.
La cour d’honneur est cédée a la ville de Pithiviers par acte du 16 novembre 1849, pour agrandir la place de l’Etape.
Les deux pilastres de son portail d’entrée étaient surmontés d’un lion et d’une lionne.
Ce château possède quelques motifs sculptés au niveau des encadrements des fenêtres mais est principalement connu par sa toiture unique à l’époque.
source de l'image : archives municipales de Pithiviers
L'IMMEUBLE DU VAL SAINT-JEAN
C’est dans cette ancienne école et pensionnat pour filles de 1869, hôpital militaire durant la première guerre mondiale, situé au 2 rue du Val Saint-Jean, que s’est installé
le quartier général allemand durant la Seconde Guerre mondiale. En effet la ville, en plus de posséder un camp d’internement de France, accueillait un poste de commandement local et on voit l’ancienne voie ferrée d’où partaient les Juifs pour Auschwitz-Birkenau.
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Source de la photographie : archives municipales de Pithiviers
LES GRENIERS DE PITHIVIERS
Un peu partout dans la ville, on peut retrouver les traces de son passé historique . En levant les yeux, on aperçoit ces étranges et petits balcons qui surplombent les rues de Pithiviers, balcons que l’on peut ouvrir. Ils sont équipés d’une poulie qui avait pour but de tracter des provisions pour pouvoir les conserver durant les jours d’hiver.
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Source de la photographie : photographie des élèves auteurs
LE RELAIS DE LA POSTE
Situé au centre ville, ce grand hôtel à deux étoiles avait servi de relais de poste au XVIe siècle et en garde toujours le nom. Le bâtiment comporte une vaste cour intérieure C’est ici que les cochers échangeaient leurs chevaux afin de pouvoirs garder leurs allures avec des chevaux toujours en forme.
Au fil du temps, cette poste a perdue sa fonction première car les voyages en calèches sont révolus.
LA MAISON DU TÉLÉGRAPHE
La maison du télégraphe est située au 4 place denis poisson. On raconte que, lors de l'occupation prussienne dans la ville de Pithiviers, Juliette Dodu, qui habitait la maison, aurait communiqué par le télégraphe avec le général Palladines, chef de l'armée de la Loire, le prévenant des moindres déplacements de l'ennemi pendant plusieurs jours et permettant de sauver les 40 000 soldats de Palladines. Elle sera finalement arrêtée et emprisonnée en Prusse. A son retour, elle sera la première femme décorée de la légion d'honneur pour service militaire rendu envers la nation. Cette histoire est à prendre avec beaucoup de recul et on doute de la véracité des faits. En effet l'Histoire a été popularisée par la presse qui voulait une héroïne féminine après la défaite de 1870.
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Source de la photographie : photographie des élèves auteurs
La place des halles
La place des halles était située au bout de l'ancienne grande rue de Pithiviers. Elle est nommée ainsi car elle abritait les étals des bouchers sous les halles , maintenant détruites. Les bouchers étaient forcés de vendre leur produits sur cette place pour que l'abattage des bêtes soit surveillé et taxé par les seigneurs - évêques de l'époque. Au XVIIieme siècle la place des halles fut donnée à l'hôtel-dieu par l'évêque d'Orléans. Les halles furent détruites au XIXeme siècle afin de gagner en espace. La place fût alors renommée place du Petit-Cloître, petite sœur de la place du Grand-Cloître : l'actuelle place Denis-Poisson. L'endroit accueillait un marché aux légumes, et aux volailles très fréquenté le samedi matin qui est d'ailleurs toujours d’actualité.
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source des plans : archives municipales de Pithiviers et geoportail.fr
PLAN DE L’HÔTEL DIEU AU XII SIÈCLE
Bâtiments de hôtel-dieu : cercle violet
La chapelle : cercle bleu
Ancienne place des halles : cercle rouge
SITUATION ACTUELLE
Bâtiments de hôtel dieu : cercle violet
La chapelle : cercle bleu
Ancienne place des halles : cercle rouge
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source de l'image : geoportail.fr
HÔTEL DIEU
Au début du moyen-âge l’hôtel-Dieu était un hôpital tenu par des religieux, se situant au premier étage de la mairie. Malgré sa difficulté à rester en place à cause du manque d'argent, l’hôtel-Dieu continuait à accueillir les plus démunis.
Le 15 septembre 1633 Guillaume le seigneur de Morville a fait un don de 1600 livres à l’hôtel. Ce qui a permis a l’hôtel d’acheter des terres et de construire un nouvel établissement hospitalier qui se nomme l’hospice de la Charité.
Au XVIIIe siècle, l'hôtel-dieu est un établissement dont l’indépendance est reconnue par le pouvoir royal.
A partir de 1766 l’hôtel Dieu est reconstruit. De plus une nouvelle chapelle est inaugurée le 23 septembre 1790.
C’est le peintre Ravault qui s’occupe du programme décoratif associant la peinture et en ajoutant des reliefs sculptés. La chapelle se trouve aujourd’hui rue de Senives à Pithiviers entourer des bâtiments du Musée d’Art.
source : archives municipales de Pithiviers
L'EGLISE DE PITHIVIERS
L’église fut construite par l’évêque Rayner de Flandres en 1080. On peut voir sa flèche à 15 km de distance. A l’intérieur, il reste quelques vestiges composés en partie par la base de la tour du clocher et de l’abside. Puis, lorsque la population de Pithiviers s’était agrandie, l’église aussi a dû s’agrandir.
Elle est maintenant classée au titre des Monuments historiques.
Lors de la construction de l’église, les marguilliers voulaient que sa porte principale soit originale et majestueuse. Pour ce faire, ils font appel à un architecte du grand chantier de Sainte-Croix à Orléans Jaques de Beauce. Il dessine la façade néo-classique éclairée d’une rosace faite par le maître maçon Paul Micqueau et datant de 1635. Les ventaux de porte, très joliment sculptés, furent posé en 1636 en même temps que trois statues et avant le pignon qui devait disparaître à la révolution française.
La croisée d’ogive contient une basse-nef méridionale et à la fin du XI siècle, elle devient la basse-nef principale avec la nef-septentrionale qui date environ du XVII siècle.
Le retable du maître-autel fait par le sculpteur Antoine Charpentier, comprenait d’abord un niveau en plus mais celui-ci a été supprimé pour dégager le vitrail dédié à saint Salomon. Au centre, un tableau représente l’Assomption de la Vierge, créé au début du 19 siècle par Ange Ravault qui a la particularité d’avoir donné à la Vierge les trait d‘une Pithivérienne tuée à la Révolution.
L’autel d’aujourd’hui est en marbre construit en 1822 avec ses statues qui datent de 1820.
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Source du plan : Archives municipales de Pithiviers
Étant d’abord faite de bois, suite à deux incidents, l’église a été reconstruite. Au Moyen-Âge, pendant la Guerre de Cent ans (1337-1453), l’église a été incendiée en 1428. Ensuite, le premier incident datant de 1594 suite au renversement d’un brasero qui détruit le clocher puis le seconde en 1853, provoqué par un orage. La nouvelle flèche est reconstruite deux ans plus tard et sa charpente est devenue métallique.
L’église contient cinq chapelles :
-la chapelle de tous les Saints
-la chapelle du Sacré Cœur
-la chapelle de Saint-Grégoire
-la chapelle de Saint-François
-Et la chapelle des morts qui contient une plaque de marbre derrière l’autel depuis 990 où sont inscrits tous les noms des prêtes administrés.
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source des images : à gauche, photographie par les élèves auteurs et à droite archives municipales de Pithiviers
LES ORGUES DE L'EGLISE
À l’intérieur de l’église, on dispose de deux orgues, une grande et une autre plus petite. Deux premières avaient été érigées au début du XVIe siècle et n’avaient pas survécus aux pillages des Huguenots.
La plus grande actuelle est utilisée pour des grandes messes et des grandes occasions ; elle date de 1784. Mesurant huit pieds, elle fut agrandie après deux années et elle dispose maintenant de 16 pieds par deux ailes sur le côté. Puis, elle fut restaurée en 1889 par Cavaillé-Coll et il avait légèrement modifié la tuyauterie de l’instrument pour y donner une tonalité romantique. Et la plus petit est utilisée pour des messes moins importantes.
Le jeu d’orgues est utilisé lors des fêtes républicaines qui ont lieux à l’église.
Elle comprend 42 jeux sur 4 claviers et un pédalier.
Elle comporte un pédalier à 30 notes et le clavier de 54 à 56 notes.
Le grand orgue a été restauré plusieurs fois par des professionnels spécialistes des orgues.
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source de la photographie : élèves auteurs
LA PLACE DU MARTROI
La Place du Martroi tire son nom du latin « Martyrium ». Ce terme désignait, à l’époque, une nécropole chrétienne. Au nord de la place, nous pouvions trouver le cimetière primitif très ancien de Pithiviers. Il courait tout autour de la Chapelle Notre Dame des Chardons, au dehors des murs de la citadelle, conformément à l’usage du temps. Lors de la construction de l'église Saint Salomon - Saint Grégoire, le cimetière a été déplacé au sud-est de la petite ville. Des restes et ossements d’animaux et humains sont retrouvés à cet endroit : ils témoignent donc de l’existence de cet ancien ossuaire.
Mais cette place n’était pas qu’un sanctuaire ! Sur la place du Martroi, nous pouvons aussi trouver une armurerie et un tabac, anciennement hotel où Victor Hugo est venu plusieurs fois séjourner accompagné de ses maîtresses. En ce temps, la ruelle actuellement existante dans l’angle de la place n’était pas construite , c'est là que se trouvait l'hotelt. La place est depuis toujours un lieu de divertissement : des événements y sont organisés durant les jours fériés, comme les foires, les louées ou les marchés.
La plus ancienne foire est celle de la Saint-George, qui se tenait les 23 et 24 avril. On y vendait des bestiaux, des cuirs, du drap, du parchemin, des grains, ainsi que du vin…
L’extrémité occidentale de la Place était encore désignée sous le nom de «marché au blé».
Ci dessous un document d ‘archive de la place en 1810, dans l’encadré.
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source : archives de pithiviers.
MONUMENT AUX MORTSÂ :
Le monument aux morts est une structure rendant hommage aux soldats morts pendant les guerres les plus importantes (1ère et 2ème guerre mondiale ; la guerre d’Indochine ; la guerre d’Algérie). Au dessus du monument nous pouvons apercevoir une statue d'un soldat sur piédestal. Le prix de construction de ce monument était de 45 000 francs. Le monument ne va pas rester sur la Place du Martroi mais va être déplacé sur la place de Gaule.
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source : photo d'un des élèves auteurs.
Mais il se trouve qu’au départ, lors du choix du dessin concernant le monument, un coq ou un soldat avec un ange à l’arrière aurait pu se trouver sur le piédestal pour représenter la ville de Pithiviers.
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source : archives de Pithiviers
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LE DONJON ET LE THÉÂTRE
Le Donjon :
La tour a été construite en même temps qu'un château qui fut détruit et aujourd'hui marqué et délimité par des clous au sol.
Cette tour de 33m et trois niveaux a été construite au Xième siècle, en 943, dans l'angle Nord-Est de la place Denis-Poisson, l'endroit le plus élevé de Pithiviers. Elle servait ainsi de défense.
Elle domine la ville pendant 840 ans. Au début du XIXème siècle, la tour servit de prison avant d’être détruite au milieu de ce siècle plus précisément en 1837, suite à une décision municipale datant du 16 mars 1835.
Par ailleurs, cette tour fut nommée la tour d’Héloïse en référence à Héloïse de Pithiviers qui fut une seigneure décrite comme « riche, puissante et généreuse ». C’est elle qui décida d’édifier la tour. La collégiale Saint Georges fut également bâtie sur sa décision.
Le donjon serait un des plus anciens de France. Il est composé de contreforts plats sur chaque face, d’un pont-levis, d’une tourelle ronde ajoutée à l’un des angles. Deux cotés étaient protégés par les ravins du Val Saint Jean ainsi qu’une enceinte avec fossé.
Le Théâtre :
Le théâtre est destiné à des représentations, à des concerts et même des projections cinématographiques jusque dans les années 80. Partiellement détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale, il a été réhabilité en tant que salle de spectacle et rend également services aux associations.
Le théâtre évoque « un souvenir » du
donjon par sa proximité.
Source de l'image : Archives municipales de Pithiviers.
LES FORTIFICATIONS DE LA VILLE:
LEUR HISTOIRE
sources: archives municipale de pithiviers et http://www.pithiviers.fr/fr/information/82853/histoire-patrimoine
En 1472, après la guerre de cent ans, des procureurs envoyés par la population (réunie en assemblée générale) de Pithiviers vont voir le Roi Louis XI pour financer le projet de construction des fortifications autour de la ville. Le projet étant approuvé et financé (grâce aux taxes perçues) par le Roi, des fortifications sont construites.
En 1733, une grande partie des fortifications sont détournées de diverses manières (ex: fossés comblés et convertis en promenade appelés «mail couvert») car elles n’ont plus d’utilité pour la défense.
Puis le 11 février 1808, lors d’une réunion du conseil municipale, la ville de Pithiviers demanda au préfet l’autorisation de démolir les quatre portes, ce qui fut accepté.
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PETITE DESCRIPTION
sources: archives municipales de pithiviers et http://www.pithiviers.fr/fr/information/82853/histoire-patrimoine
Les fortifications formant un quadrilatère de 1225 mètres sont composées de remparts, fossés, tour rondes et de 4 portes permettant l’entrée dans la ville. Ces 4 portes étaient situées pour la porte du Gâtinais au sud, la porte du croissant au nord, la porte de Beauce à l’ouest au bout de la rue de la Beauce et enfin la porte d’Orléans au sud. Chacune de ces portes était défendue par deux tours couvertes en ardoises, crénelées1, percées de mâchicoulis2 et de meurtrière, et reliées entre-elles par une galerie couverte ; elles étaient de plus munies chacune d’un pont-levis et d’une herse. Il y avait également deux poternes situées toutes les deux à l’Est : celle du Pilori ou de L’Etape (ouverte en 1563) et celle du Val-Saint-Jean.
1 : Garni de créneaux
2 : Balcon au sommet des murailles ou des tours des châteaux forts, percé d'ouvertures à sa partie inférieure (permettant de laisser tomber des projectiles sur l'ennemi).
LA CRÉATION DE LA VILLE DE PITHIVIERS EN QUELQUES MOTS:
A l’origine pithiviers-le Viel était une ville gauloise. A l’arrivée des Romains, la ville était très vulnérable. Ils ont donc décidé de la déplacer en hauteur pour des raisons stratégiques et défensives. La ville est alors renommée Pithiviers venant du chiffre «quatre». Autrefois, la rue principal était la rue des 4 vents.
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